Cancer de l’oesophage

L’équipe médicale multidisciplinaire de la clinique Saint George prend en charge les cancers de l’œsophage du diagnostic au traitement chirurgical, précédé ou suivi éventuellement du traitement complémentaire (radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie etc.) et organise le parcours de soins pour une prise en charge globale du patient.

L’œsophage est un organe qui fait partie du tube digestif. C’est un long tube musculaire qui relie le pharynx à l’estomac. Il a pour fonction de faire progresser les aliments et les liquides de la bouche vers l’estomac où ils sont digérés.

Il existe deux principaux types de cancers de l’œsophage :

  • Les carcinomes épidermoïdes sont les plus fréquents. Ils se développent le plus souvent au niveau du tiers moyen et du tiers supérieur de l’œsophage à partir des cellules de la couche de revêtement de la muqueuse, l’épithélium.
  • Les adénocarcinomes se développent à partir des cellules glandulaires de la muqueuse, situées au niveau de la partie inférieure de l’œsophage.

Dans les pays occidentaux, l’incidence du cancer de l’œsophage stagne après avoir fortement augmenté ; il est six fois plus fréquent aujourd’hui qu’il y a trente ans. Cependant, le carcinome épidermoïde lié à l’intoxication alcoolo-tabagique décroît régulièrement en France alors que les adénocarcinomes sont en recrudescence, favorisés par l’obésité.

À l’échelle mondiale, en 2020, on a enregistré 604 100 nouveaux cas de cancer de l’œsophage, répartis entre 418 400 chez les hommes et 185 800 chez les femmes, ce qui le classe comme le 7ème cancer le plus fréquent en termes d’incidence. En France, le cancer de l’œsophage touche annuellement environ 5 445 personnes, selon les données de 2018.

Le cancer de l’œsophage est associé à plusieurs facteurs de risque :

  • le tabac,
  • l’alcool (ou leur association),
  • l’obésité.

Pour les adénocarcinomes, l’œsophage de Barrett constitue également un autre facteur de risque reconnu. Cette maladie est principalement associée à un reflux gastro-oesophagien de longue durée et à une obésité qui favorise ce reflux.

Lorsqu’un cancer apparaît, les cellules cancéreuses sont d’abord peu nombreuses et limitées à la muqueuse. Avec le temps, et si aucun traitement n’est effectué, il arrive que les cellules cancéreuses se propagent aux autres couches de la paroi de l’œsophage (la sous-muqueuse puis la musculeuse et l’adventice) et envahissent les structures adjacentes comme la trachée, l’aorte et le péricarde.

Des cellules cancéreuses peuvent se détacher de la tumeur, emprunter les vaisseaux lymphatiques ou sanguins et envahir les ganglions lymphatiques situés à proximité de l’œsophage (dits régionaux) ou d’autres organes comme le foie, les poumons, les os où elles forment de nouvelles tumeurs appelées métastases.

Le plus souvent, le cancer de l’œsophage est évoqué  devant les symptômes suivants :

  • une dysphagie progressive et persistante,
  • une altération de l’état général (perte d’appétit, fatigue, amaigrissement)
  • la survenue de régurgitations, un hoquet et une haleine fétide.

Le diagnostic comprend un examen clinique et une endoscopie de l’œsophage et de l’estomac  au cours de laquelle sont effectuées des biopsies. Il est confirmé par les résultats de l’examen anatomopathologique des cellules ou des tissus prélevés dans l’œsophage.
Plusieurs examens d’imagerie permettent d’évaluer l’extension de la maladie.

L’étendue de la tumeur au moment du diagnostic est un des critères déterminants dans le choix d’un traitement adapté à votre situation.

En complément de l’endoscopie œsogastrique,  un scanner thoraco-abdominal est effectué pour évaluer jusqu’où s’est propagé le cancer et donc définir son stade.

Le scanner est parfois associé à une TEP (tomographie par émissions de positons) pour compléter le bilan.

Selon les cas, d’autres examens peuvent être proposés :

  • une écho-endoscopie de l’œsophage,  qui permet d’évaluer l’étendue du cancer au niveau de la paroi de l’œsophage et des ganglions lymphatiques voisins.
  • une échographie du cou et de la zone située au-dessus des clavicules, à la recherche d’éventuelles adénopathies ;
  • une scintigraphie osseuse ;
  • une IRM cérébrale.

D’autres examens complémentaires peuvent être indiqués selon le type de cancer (épidermoïde ou adénocarcinome) et en fonction de vos facteurs de risques (tabac, alcool…). lls permettent de rechercher d’éventuelles tumeurs synchrones, c’est-à-dire qui se développent en même temps que le cancer de l’œsophage et/ou de métastases.

Le délai entre la découverte de quelque chose d’anormal et le début d’un traitement peut parfois sembler très long. Ce temps est nécessaire pour réaliser les examens, établir le diagnostic et définir le traitement le plus adapté.

Le patient doit être rapidement adressé à une équipe spécialisée dans les traitements des cancers digestifs pour confirmation du diagnostic et valider le traitement adapté.

Le choix des traitements est adapté à votre situation. Il est discuté lors d’une réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP) qui réunit plusieurs médecins de spécialités différentes (gastroentérologue, chirurgien, etc.).

Pour les cancers précoces, la résection endoscopique est le traitement de référence. La chirurgie est proposée en cas d’impossibilité de réaliser cette intervention.

Dans les cancers localisés, le traitement de référence est la chirurgie. Elle consiste à retirer tout ou une partie de l’œsophage (œsophagectomie). Une chirurgie de reconstruction, le plus souvent à l’aide de l’estomac, est pratiquée dans le même temps pour rétablir la continuité du tube digestif.
Parfois, une chimiothérapie associée à la radiothérapie (appelée radio-chimiothérapie) seule ou une chimiothérapie préopératoire (ou néo-adjuvante) peut être proposée.

Pour les cancers localement avancés, une radio-chimiothérapie préopératoire est le traitement habituel. Elle peut être proposée seule en cas de contre-indication à la chirurgie.

Pour les cancers métastatiques, la chimiothérapie seule est le traitement de référence. Elle peut contribuer à ralentir le développement de la maladie, à soulager les symptômes (diminuer les douleurs notamment) et à améliorer la qualité de vie.

Il est important de dépister une récidive tumorale avant l’apparition de symptômes pour permettre de traiter cette récidive de façon plus efficace et d’améliorer la survie à distance.

Après la fin du traitement, les patients sont intégralement suivis. La surveillance est assurée par une équipe pluridisciplinaire et gérée par le spécialiste (oncologue) ou par le médecin de famille, selon des protocoles établis suite à des consensus et des recommandations internationales mises à jour annuellement.

Compte tenu d’un risque accru de second cancer lié à la consommation d’alcool et de tabac, les cancers épidermoïdes font l’objet d’un suivi à vie. Ce suivi est d’au moins cinq ans pour les adénocarcinomes. Durant les cinq premières années, le suivi est le plus souvent assuré par l’équipe spécialisée qui vous a accompagné pendant votre traitement initial en lien avec le médecin traitant.

Il repose notamment sur un examen clinique et la réalisation d’examens radiologiques (une endoscopie œsogastrique, un scanner thoraco-abdominal, un examen ORL, une endoscopie bronchique).

Un calendrier de surveillance est défini avec vous. Il indique les dates des consultations et des examens. La nécessité de recourir à des examens complémentaires est évaluée au cas par cas.

Evidemment chaque protocole de surveillance présente une adaptation individuelle (qui repose principalement sur les caractéristiques cellulaires de la tumeur cancéreuse et du bilan d’extension). Elle doit également tenir compte des comorbidités de chaque patient ainsi que de son état général.

Un bilan onco-gériatrique est souvent nécessaire pour les patients d’âge supérieur à 70 ans.

La qualité de vie après cancer est le plus souvent normale mais un accompagnement peut être nécessaire (psychologue, nutritionniste, spécialiste de la douleur, kinésithérapeute).

La préservation de la qualité de vie du patient constitue un objectif important et permanent dès le début du parcours de soins et pour toute la durée de la maladie et du suivi. Les principaux symptômes invalidants, tels que la douleur, la dépression et la détérioration de l’état nutritionnel sont à chercher, évaluer, traiter précocement et à réévaluer aussi souvent que nécessaire.

Ainsi, le cancer et ses traitements peuvent avoir des conséquences sur votre alimentation. Un accompagnement nutritionnel peut vous être utile pour prévenir, dépister ou traiter une dénutrition.

Une RCP – cancers digestifs – réunissant un collège d’experts, a lieu toutes les semaines à la clinique Saint George. Tous les dossiers de patient(e)s présentant un cancer colorectal sont analysés et des recommandations pour la prise en charge sont établies ; celles-ci seront expliquées au patient par son médecin référent.

Les coordonnateurs de cette RCP sont le Dr Alexandre MAUBERT et Dr Richard SKAF.

Les spécialistes référents participants sont :

  • Oncologues : Dr Ophélie CASSUTO
  • Chirurgiens : Pr Emmanuel BENIZRI, Dr Dan ELKAIM, Dr Pascal FABIANI, Dr Stéphan PAVELIU et Dr Lionel SEBASTIANELLI
  • Pathologistes : Dr Marie Jeanne CARAYON, Dr Mélanie CHAZAL, Dr Jean-Claude HAMMOU, Dr Bertrand JOURNEL, Dr Aude LALLEMAND, Dr Patricia MACCARIO, Dr Sophie MAZELLIER, Dr Julie REVERSO, Dr Cécile SIMBSLER et Dr Philippe VIAU.
  • Médecine nucléaire : Dr Guillaume NIVAGGIONI
  • Radiothérapeutes : Dr Audrey CLAREN, Dr Nathalie PINTO et Dr Olivier THOMAS
  • Gastro-entérologue : Dr Massimo CONIO, Dr Dann OUIZEMAN et Dr Bogdan RADU

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MAUBERT Alexandre

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