Cancer de la peau

Les plus fréquentes de toutes les tumeurs malignes de l’organisme sont les épithéliomas cutanés baso-cellulaires et spinocellulaires, qui sont le plus souvent précédés par des lésions pré-épithéliomateuses dont il faut faire le diagnostic à ce stade. Les tumeurs cutanées les plus graves sont les mélanomes et les sarcomes.

Les épithéliomas baso-cellulaires

Les épithéliomas baso-cellulaires sont les plus fréquents des cancers cutanés (60% environ), caractérisés par des aspects cliniques polymorphes, une grande unité histologique, et une évolution strictement locale, sans métastase.

Ils surviennent en règle général chez les sujets à peau blanche (exceptionnels chez les peaux noires), âgés de plus de 40 ans, fortement exposés au soleil.

Ils apparaissent soit sur peau saine, soit sur une des lésions pré-existantes. Parmi les facteurs prédisposants, on trouve en effet les radiations (UV et ionisantes), et certaines dermatoses.

Ils siègent sur la peau, mais jamais sur les muqueuses (contrairement aux spinocellulaires). Ils sont possibles en tout point du corps, mais surtout sur les régions exposées au soleil (95% sur la tête et le cou, notamment dans la région médio-faciale).

L’évolution des épithéliomas baso-cellulaires est caractérisée par son extrême lenteur et par l’absence de métastase.

Les Epithéliomas spino-cellulaires

Les épithéliomas spino-cellulaires surviennent généralement sur une lésion pré-épithéliomateuse. Leur gravité est liée au risque de dissémination métastatique, d’abord ganglionnaire.

Comme les épithéliomas baso-cellulaires, ils surviennent souvent chez les sujets à peau blanche, âgés de plus de 40 ans, fortement exposés au soleil. Ils siègent dans la majorité des cas sur les régions découvertes (face, mains), où ils compliquent une kératose actinique. Contrairement aux épithéliomas baso-cellulaires, ils peuvent atteindre les muqueuses (lèvre inférieure…).

L’évolution spontanée se fait vers la dissémination métastatique, d’abord lymphatique. L’envahissement ganglionnaire assombrit beaucoup le pronostic, avec environ 50% de survie à 5 ans.

Les mélanomes

Les mélanomes malins, ou mélanomes, représentent 3% environ des cancers cutanés, mais sont responsables de 2/3 de la mortalité par cancer cutané.

L’incidence en France est de 2000 nouveaux cas par an environ.

Il existe une légère prédominance chez les femmes (55%), où le mélanome touche souvent les membres inférieurs. Chez l’homme (45%), il touche souvent le tronc. Le rôle de l’ensoleillement est certain, avec une augmentation de la fréquence globale chez les sujets âgés à peau blanche, exposés à un ensoleillement prolongé.

Le système « ABCD » (Asymétrie, Bords irréguliers, Couleur inhomogène, Diamètre supérieur à 6mm) peut servir de guide au diagnostic clinique.

La survie est globalement de l’ordre de 60% à 5 ans et tombe à 20 ou 30% à 5 ans en cas de rechute ganglionnaire.

Les épithéliomas baso-cellulaires

Principalement, le traitement chirurgical est utilisé, ayant pour but l’exérèse complète des tissus atteints, en surface et en profondeur, qui permet une guérison sans récidive. Le traitement par radiothérapie peut également être envisagé, sachant que les récidives sont possibles, et surtout difficiles à traiter.

Les Epithéliomas spino-cellulaires

Là encore, la chirurgie d’exérèse se fait avec une marge de sécurité variable selon les cas. Le curage ganglionnaire est nécessaire en cas d’adénopathies métastatiques.

La radiothérapie doit être réservée à certaines formes dépassées, si possible en association avec la chirurgie.

Les mélanomes

Le traitement repose essentiellement sur l’exérèse chirurgicale de la lésion, en emportant en profondeur tout le tissu cellulo-graisseux sous-jacent et en surface une marge de sécurité destinée à éviter les récidives locales. On procédera à un traitement par chimiothérapie si nécessaire, sachant qu’elle n’aura qu’un rôle complémentaire.

Le suivi des cancers de la peau est réalisé par l’équipe multidisciplinaire ayant pris en charge le patient, le dermatologue et le médecin traitant. Le suivi sera poursuivi pendant des années en raison de la possibilité de rechutes.

La RCP – cancer de la peau – réunissant un collège d’experts, a lieu tous les 15 jours à la clinique Saint George. Y sont présents l’ensemble des patriciens concernés dans le traitement des cancers cutanés.

Tous les dossiers de patient(e)s présentant un cancer cutané sont analysés et les décisions prises selon les recommandations.

Les coordonnateurs de cette RCP sont le Dr Damien GIACCHERO, Dr Joël LEVY et Dr Ophélie CASSUTO.

Les spécialistes référents participants sont :

  • Oncologue : Dr Ophélie CASSUTO
  • Spécialistes : Dr Michel BUFFET, Dr Rémi FOISSAC, Dr Aurélien MARTINAGE
  • Dermatologue : Dr Damien GIACCHERO
  • Pathologistes : Dr Bertrand JOURNEL et Dr Cécile SIMBSLER
  • Radiothérapeute : Dr Idriss TROUSSIER

Cette RCP est commune aux 2 Centres de Coordination en Cancérologie (Saint George et Centre Antoine Lacassagne) du Réseau ONCOPACA.

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