Cancer de la thyroïde
L’équipe médicale multidisciplinaire de la Clinique Saint George prend en charge les cancers de la thyroïde du diagnostic au traitement chirurgical et organise le parcours de soins pour une prise en charge globale du patient.
Les cancers de la thyroïde sont fréquents et en augmentation ; on estime à environ 8000 le nombre de cancers diagnostiqués tous les ans en France. Les femmes sont beaucoup plus souvent atteintes que les hommes. Ces cancers se développent presque toujours sur des nodules bien visibles en échographie.
La très grande majorité de ces cancers sont guéris par les modalités thérapeutiques modernes avec une qualité de vie le plus souvent normale ou très proche de la normale; la chirurgie est le traitement essentiel et souvent le seul nécessaire.
Il peut exister une prédisposition familiale et certains cancers sont « génétiques » avec des possibilités de dépistage et de diagnostics précoces.
L’exposition aux radiations est un facteur de risque bien connu de ces cancers (accident de Tchernobyl) ; des antécédents de radiothérapie externe sur le cou (pour maladie de Hodgkin par exemple) augmentent aussi les risques de cancer de la thyroïde et imposent donc une surveillance régulière.
Si le diagnostic de cancer est évoqué il vous faut consulter un spécialiste ; ce dernier fera réaliser un bilan comportant une échographie (de la glande thyroïde et des aires ganglionnaires du cou), une prise de sang et souvent une ponction (prélèvement de cellules qui seront analysées par un laboratoire de cytopathologie).
Ce bilan peut porter un diagnostic de cancer mais le plus souvent il conclut à la présence d’un nodule suspect dont le diagnostic définitif de nature ne sera fait qu’au moment de l’intervention ou parfois même seulement sur les analyses des tissus définitives dont les résultats ne sont disponibles qu’après l’opération.
La chirurgie permet le traitement et la guérison de la très grande majorité des cancers de la thyroïde et particulièrement de tous ceux qui sont pris en charge à un stade précoce de la maladie.
La majorité des cancers naissent des cellules qui captent l’iode (cancers de souche vésiculaire dont le type papillaire est le plus fréquent) et les cellules cancéreuses gardent le plus souvent cette capacité à fixer l’iode ; cette propriété est utilisée pour faire le bilan d’extension de ces cancers et pour traiter (on parle d’IRAthérapie) des tumeurs secondaires et à distance (métastases pulmonaires par exemple).
Un type beaucoup plus rare est le cancer médullaire qui se développe à partir de cellules qui ne captent pas l’iode mais qui secrètent de la calcitonine.
L’opération chirurgicale va réaliser l’ablation de la tumeur et d’une partie ou de la totalité de la glande (thyroïdectomie conservatrice ou thyroïdectomie totale) et très souvent des ganglions lymphatiques localisés à proximité de la glande (curage du compartiment central).
Une analyse des tissus (pathologie) est souvent réalisée pendant l’intervention (examen extemporané) afin d’adapter le geste chirurgical.
• Le traitement par Iode Radioactif (IRAthérapie) pour les cancers de souche vésiculaire (cancer papillaire)
L’administration d’Iode radioactif (radiothérapie métabolique) est recommandée après la chirurgie pour les cancers de la thyroïde qui ont un risque de diffusion vers les ganglions ou les organes à distance (poumons, os, etc.). Lors de cette administration, un bilan complet par scanner et/ou TEP scanner est réalisé en même temps qu’un bilan biologique qui va permettre d’évaluer le risque de maladie résiduelle et parfois de mettre celle-ci en évidence sur les images scintigraphiques.
La radiothérapie métabolique par Iode est délivrée dans des centres hospitaliers disposant d’un service de médecine nucléaire et d’une autorisation pour ces traitements (Centre Antoine Lacassagne sur Nice).
• Le traitement hormonal par Lévothyroxine permet le remplacement de la production hormonale de la glande retirée.
Sa surveillance et son adaptation individuelle (qui repose principalement sur les dosages de la TSH) relèvent d’une prise en charge par un spécialiste endocrinologue.
• La radiothérapie externe pourra être utilisée dans les cas de cancers récidivés ou inopérables ou pour le traitement de certaines métastases.
• Les traitements généraux (chimiothérapie, immunothérapie) sont parfois nécessaires dans certains cancers rares ou très évolués et sont souvent donnés dans le cadre d’essais cliniques.
Le suivi des cancers de la thyroïde est réalisé par une équipe multidisciplinaire associant : le médecin traitant, l’endocrinologue, le chirurgien, l’échographiste, le radiologue et, si des traitements complémentaires de la chirurgie ont été nécessaires, d’autres spécialistes (médecin nucléaire, radiothérapeute, oncologue).
Un suivi prolongé est nécessaire car des rechutes tardives (principalement sous la forme de ganglions du cou) sont possibles.
La qualité de vie après cancer est le plus souvent normale mais un accompagnement peut être nécessaire (psychologue, nutritionniste, spécialiste de la douleur, orthophoniste, kinésithérapeute).
En cas de troubles de la voix après chirurgie une prise en charge par une orthophoniste donne d’excellents résultats.
Une RCP – cancers de la thyroïde – réunissant un collège d’experts, a lieu tous les 15 jours à la clinique Saint George.
Tous les dossiers de patient(e)s présentant un cancer de la thyroïde sont analysés et des recommandations pour la prise en charge sont établies ; celles-ci seront expliquées au patient par son médecin référent.
Les coordonnateurs de cette RCP sont les Pr José SANTINI (Chirurgien- SG) et le Pr René-Jean BENSADOUN (Oncologue radiothérapeute – CHE).
Les spécialistes référents participants sont :
- Chirurgien : Pr José SANTINI
- Médecin nucléaire : Dr Guillaume NIVAGGIONI
- Pathologiste : Dr Davide RUSSO
- Radiothérapeute : Pr René Jean BENSADOUN
- Endocrinologue : Pr Jean-Louis SADOUL