Cancer colorectal
L’équipe médicale multidisciplinaire de la clinique Saint George prend en charge les cancers du colon et du rectum du diagnostic au traitement chirurgical, suivi éventuellement d’une thérapie ciblée (radiothérapie, chimiothérapie, immunothérapie etc.) et organise le parcours de soins pour une prise en charge globale du patient.
Les cancers du colon et/ou du rectum sont fréquents et en augmentation : on estime à plus de 43 000 le nombre de cancers colo-rectaux diagnostiqués tous les ans en France.
Les femmes sont atteintes autant que les hommes. Ces cancers se développent presque toujours sur des polypes bien détectables grâce au test Hémoccult (dépistage national automatique entre 50 et 74 ans) mais de manière plus précise grâce à la colonoscopie de dépistage (recommandée tous les 5 ans à partir de 50 ans).
La très grande majorité de ces cancers sont guéris par les modalités thérapeutiques modernes avec une qualité de vie le plus souvent normale ou très proche de la normale (récupération post thérapeutique « ad integrum »). La chirurgie reste le traitement essentiel et fréquemment le seul nécessaire.
Il peut exister une prédisposition familiale et certains cancers colorectaux sont « génétiques » avec des possibilités de dépistage et de diagnostics précoces.
Les facteurs de risque observés dans la population atteinte de cancer colorectal sont :
- la consommation d’alcool
- le surpoids, l’obésité
- le tabagisme
- l’alimentation pauvre en fibres (excessive en viandes rouges et viandes transformées)
- la sédentarité et l’inactivité physique
Le cancer colorectal fait le plus souvent suite à une tumeur bénigne (polype adénomateux, lésion villeuse muqueuse) qui évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.
Si le résultat est positif suite à un test de dépistage du sang occulte dans les selles, il vous faut consulter un spécialiste. Le gastro-entérologue vous proposera une exploration endoscopique. La colonoscopie est très performante pour détecter des lésions pré cancéreuses (polypes) et les réséquer par voie endoscopique empêchant ainsi l’évolution vers une lésion cancéreuse.
Dans le cas où la transformation maligne ait déjà eu lieu, on constate la présence d’une tumeur cancéreuse au sein du gros intestin (colon ou rectum). Le diagnostic sera confirmé par l’examen anatomo-pathologique des biopsies de la tumeur (réalisées lors de la colonoscopie).
Devant le diagnostic positif, un bilan d’extension (qui permet de préciser le stade inaugural du cancer colorectal) associe souvent une prise de sang comportant les marqueurs tumoraux et un Scanner Thoraco-Abdomino-Pelvien (TDM TAP) ou un PET Scanner.
A ce stade, le patient est déjà sous la responsabilité et la prise en charge d’une équipe d’oncologie médico-chirurgicale. Les décisions concernant les stratégies thérapeutiques proposées aux patients sont discutées tout au long du processus par un panel d’experts dans le cadre des RCP (Réunions de Concertation Pluridisciplinaires).
Le pronostic du KCR (cancer colo-rectal) est directement relié au stade de la maladie au moment du diagnostic. De manière globale grâce aux traitements administrés, la survie dans le cadre du KCR à 5 ans avoisine les 65 %.
Dans certaines situations (majoritairement dans le cas des cancers du rectum ou de la jonction colorectale, un traitement avant la chirurgie peut être proposé : le traitement Néo-adjuvant. Ce traitement peut être de la radiothérapie et/ou de la chimiothérapie adaptée au type cellulaire de la tumeur cancéreuse mise en évidence. Le traitement Néo-adjuvant est toujours suivi d’un traitement chirurgical.
Dans la majorité des cas, la chirurgie est proposée d’emblée (en l’absence de métastases).
La résection de la tumeur cancéreuse (selon des protocoles chirurgicaux précis dits oncologiques) permet le traitement et la guérison d’une grande majorité des cancers colorectaux, particulièrement de tous ceux qui sont pris en charge à un stade précoce de la maladie.
L’étude anatomo-pathologique de la pièce de résection chirurgicale permettra la stadification précise de la lésion tumorale (notamment par l’étude des ganglions adjacents au segment intestinal réséqué).
Le stade de la tumeur cancéreuse nous donnera des indications fiables quant au pronostic de la lésion et à l’indication de l’administration d’un traitement complémentaire.
La majorité des traitements complémentaires proposés sont des traitements de chimiothérapie (administration des produits cytostatiques sous forme de perfusions) selon différents protocoles mais généralement étalés sur une période de 6 mois (par exemple une perfusion de produits toutes les 2 semaines en 12 séances).
La radiothérapie externe pourra être utilisée dans les cas de cancers récidivés ou inopérables du rectum ou pour le traitement de certaines métastases.
La curiethérapie peut également être proposée pour les cancers de type épidermoïde (en l’occurrence dans le cas des cancers du canal anal).
Après la fin du traitement, les patients sont intégralement suivis pendant une période d’au moins 5 ans. La surveillance est assurée par une équipe pluri-disciplinaire et gérée par le spécialiste (oncologue) ou par le médecin de famille selon des protocoles établis suite à des consensus et des recommandations internationales mises à jour annuellement.
Evidemment chaque protocole de surveillance présente une adaptation individuelle (qui repose principalement sur les caractéristiques cellulaires de la tumeur cancéreuse et du bilan d’extension). Elle doit également tenir compte des comorbidités de chaque patient ainsi que de son état général.
Un bilan onco-gériatrique est souvent nécessaire pour les patients d’âge supérieur à 70 ans.
La qualité de vie après cancer est le plus souvent normale mais un accompagnement peut être nécessaire (psychologue, nutritionniste, spécialiste de la douleur, kinésithérapeute).
Une RCP – cancers digestifs – réunissant un collège d’experts, a lieu toutes les semaines à la clinique Saint George. Tous les dossiers de patient(e)s présentant un cancer colorectal sont analysés et des recommandations pour la prise en charge sont établies ; celles-ci seront expliquées au patient par son médecin référent.
Les coordonnateurs de cette RCP sont le Dr Alexandre MAUBERT et Dr Richard SKAF.
Les spécialistes référents participants sont :
- Oncologues : Dr Ophélie CASSUTO.
- Chirurgiens : Pr Emmanuel BENIZRI, Dr Dan ELKAIM, Dr Pascal FABIANI, Dr Stéphan PAVELIU et Dr Lionel SEBASTIANELLI
- Pathologistes : Dr Marie Jeanne CARAYON, Dr Mélanie CHAZAL, Dr Jean-Claude HAMMOU, Dr Bertrand JOURNEL, Dr Aude LALLEMAND, Dr Patricia MACCARIO, Dr Sophie MAZELLIER, Dr Julie REVERSO, Dr Cécile SIMBSLER et Dr Philippe VIAU.
- Médecine nucléaire : Dr Guillaume NIVAGGIONI
- Radiothérapeutes : Dr Audrey CLAREN, Dr Nathalie PINTO et Dr Olivier THOMAS
- Gastro-entérologues : Dr Massimo CONIO, Dr Dann OUIZEMAN, Dr Bogdan RADU et Dr Gilbert ZEANANDIN