L’endoscopie

L’ENDOSCOPIE

L’endoscopie est une méthode d’exploration visuelle de l’intérieur d’une cavité anatomique, inaccessible directement à l’œil. A la différence des méthodes radiologiques, les endoscopies permettent de voir directement la paroi d’une cavité comme si l’œil de l’observateur était situé à l’intérieur de celle-ci.

L’instrument utilisé est presque toujours un tube souple, au bout duquel se trouve une caméra miniaturisée. Le plus souvent, les images sont retransmises par voie électronique sur un écran.

Les endoscopies, en plus des images qu’elles fournissent, permettent de prélever de tout petits fragments de la paroi de l’organe : ces prélèvements sont appelés « biopsies » (prélèvement effectué avec une petite pince) ou « ponctions » (prélèvement effectué avec une aiguille et une seringue). Ces prélèvements sont analysés par la suite, au microscope dans un laboratoire d’anatomopathologie.

Les endoscopies permettent aussi des gestes thérapeutiques identiques, dans leurs principes, aux gestes chirurgicaux.

L’ENDOSCOPIE DIGESTIVE HAUTE : LA GASTROSCOPIE OU FIBROSCOPIE

1. PRINCIPE

L’endoscopie digestive haute permet d’examiner les parois de trois organes :

  • L’œsophage qui est le tube de 20 à 25 cm de long et de 2 à 3 cm de diamètre qui relie la gorge à l’estomac.
  • L’estomac qui est une poche en forme de poire renversée, qui peut varier de volume en fonction de son contenu, et qui mesure de 15 à 30 cm de long et 10 à 20 cm de diamètre à sa partie haute, destinée à recevoir les aliments pour qu’ils commencent à être digérés.
  • Le duodénum qui est un tube de 2 à 3 cm de diamètre qui fait suite à l’estomac et constitue le début de l’intestin grêle.

2. CONDITIONS DE REALISATION

Le patient doit être strictement à jeun (ni boire, ni manger, ni fumer) au moins 6 à 8 heures avant l’examen.

L’examen se déroule, à notre époque, presque toujours sous une anesthésie générale « légère », autrement dit sans intubation respiratoire et avec des produits anesthésiants administrés par voie veineuse et entièrement éliminés de l’organisme dans les minutes qui suivent la fin de l’examen.

Le gastroscope est un tube souple de 105 cm de long et de 8 à 10 mm de diamètre. Il est introduit par la bouche du patient anesthésié.

L’examen dure entre 5 et 15 minutes en général.

3. QUAND PRATIQUE-T-ON UNE GASTROSCOPIE ?

Les principaux motifs justifiant la pratique d’une endoscopie digestive haute sont les suivants (liste non limitative) :

> Douleurs ou brûlures au niveau de l’estomac ou de l’œsophage.
> Difficultés, douleurs, ou blocages en avalant de la nourriture ou des boissons.
> Nausées, vomissements, difficultés à s’alimenter, impressions de difficulté à digérer.
> Amaigrissement anormal.
> Diarrhées persistantes.
> Manque de globules rouges (anémie), taille anormale des globules rouges, manque de fer, manque de vitamine B12.
> Vomissements de sang.
> Perte de sang, de couleur rouge ou noire, par voie ano-rectale.
> Signes ORL (maux de gorge) ou respiratoires (asthme) faisant suspecter des remontées acides jusque dans la gorge.
> Recherche ou surveillance de diverses lésions précancéreuses de l’œsophage, de l’estomac ou du duodénum.
> Examen de l’œsophage et de l’estomac en cas de maladie du foie.
> Recherche d’une intolérance au gluten.
> Surveillance de la cicatrisation sous traitement de certaines lésions (ulcères).

LA COLOSCOPIE

1. PRINCIPE

La coloscopie permet d’examiner les parois de deux organes :

  • Le rectum qui est un tube rectiligne situé à la terminaison du tube digestif, après le côlon et immédiatement avant le canal anal. Le rectum mesure en général 15 à 20 cm de haut et 3 à 6 cm de diamètre interne.
  • Le côlon qui est un tube qui a approximativement la forme d’un U renversé, pouvant présenter de nombreuses boucles, et qui mesure en général 150 cm de long et de 3 à 8 cm de diamètre interne (chez un même individu, ces dimensions sont variables en raison des capacités de distensions élastiques de l’organe).

Plus accessoirement, la coloscopie peut permettre d’examiner deux autres organes :

  • L’iléon terminal, c’est-à-dire la fin de l’intestin grêle avant son arrivée dans le côlon. Cela est pratiqué, notamment, en cas de maladie de Crohn. L’examen de l’iléon n’est pas toujours possible techniquement au cours d’une coloscopie.
  • Le canal anal, c’est-à-dire la zone toute terminale du tube digestif où peuvent apparaître diverses pathologies, comme par exemple des hémorroïdes.

2. CONDITIONS DE REALISATION

Le patient doit suivre, les jours précédant l’examen, un régime sans fibres (sans légumes et sans fruits) et doit absorber la veille et/ou le matin de l’examen un liquide qui a pour fonction de nettoyer le colon et le rectum et d’éliminer les selles et autres résidus qu’ils contiennent.

L’examen se déroule toujours sous une anesthésie générale légère, autrement dit sans intubation respiratoire et avec des produits anesthésiants administrés par voie veineuse et entièrement éliminés de l’organisme dans les minutes qui suivent la fin de l’examen.

Le coloscope est un tube souple d’environ 160 cm de long et de 12,8 mm de diamètre. Il est introduit progressivement par l’anus jusque dans le rectum, puis dans le côlon du patient anesthésié. Il est possible, pour faciliter l’examen, d’insuffler de l’air pour déplisser le tube colique, ou d’instiller de l’eau pour laver des zones comportant des résidus.

L’examen dure le plus souvent entre 20 et 30 minutes, mais peut être plus long en cas de nécessité de résection de polypes. Le polype est une petite formation tissulaire (petite boule de chair) située sur la paroi du côlon ou du rectum, et qui dans certains cas, peut avec le temps, se transformer en cancer.

3. QUAND PRATIQUE-T-ON UNE COLOSCOPIE ?

Les principaux motifs justifiant la pratique d’une coloscopie sont les suivants (liste non limitative) :

> Douleurs au ventre ou au bas-ventre.
> Diarrhées prolongées (plus de 15 à 21 jours).
> Constipation récente ou constipation ancienne qui s’est récemment modifiée.
> Emission de sang par l’anus, soit isolément, soit visible sur les selles.
> Manque de globules rouges (« anémie »), manque de fer.
> Positivité de tests biologiques de recherche de sang dans les selles.
> Examen de dépistage de polype chez des patients de plus de 50 ans sans plainte particulière.
> Surveillance de sujets qui sont particulièrement à risque de polypes en raison de cas familiaux de cancers digestifs, ou d’antécédent personnel de polypes enlevés par le passé.
> Surveillance de patients ayant été opérés d’un cancer recto-colique
> Surveillance d’un patient porteur d’une rectocolite ulcéro-hémorragique, d’une maladie de Crohn, etc…

L’ECHO-ENDOSCOPIE

1. PRINCIPE

L’écho-endoscopie est une échographie dont la sonde est située à l’extrémité d’un gastroscope ou d’un coloscope court. L’écho-endoscopie permet de voir les lésions sous forme de coupes échographiques (coupes en noir et blanc) et elle permet des ponctions biopsiques.

L’écho-endoscopie permet deux types d’études :

a/ L’examen d’une tumeur enchâssée dans la paroi du tube digestif ou d’un cancer envahissant cette paroi

Dans ce cas, la sonde d’échographie est amenée au contact de la paroi du tube digestif pour étudier la profondeur d’invasion d’un cancer ou pour préciser la localisation exacte d’une tumeur enchâssée dans la paroi du tube digestif. Ce cancer ou cette lésion peuvent se situer au niveau :

> de l’œsophage,
> de l’estomac,
> du rectum ou de l’anus.

b/ L’examen du pancréas ou des voies biliaires pour rechercher des calculs ou pour des examens précis de tumeurs

Dans ce cas, la sonde d’échographie est amenée dans la partie basse de l’estomac et dans le duodénum pour obtenir une vision précise :

> d’éventuels calculs contenus dans la voie biliaire
> d’éventuelles tumeurs du pancréas ou des voies biliaires.

2. CONDITIONS DE RÉALISATION

L’écho-endoscopie se déroule sous anesthésie générale lorsqu’elle est effectuée pour examiner l’œsophage, l’estomac, le pancréas ou les voies biliaires.
Elle se déroule sans anesthésie générale lorsque l’examen est effectué pour examiner la paroi du rectum ou de l’anus.

3. QUAND PRATIQUE-T-ON UNE ÉCHO-ENDOSCOPIE ?

Une écho-endoscopie est pratiquée lorsque les signes présentés par les patients, les résultats des endoscopies (gastroscopie ou coloscopie), ou les données des examens de radiologie (échographie par voie externe, scanner, IRM) font suspecter une des lésions suivantes :

> Certains cancers de l’œsophage, de l’estomac du rectum.
> Des lésions enchâssées dans la paroi de l’œsophage, de l’estomac, du duodénum ou du rectum.
> Des calculs bloqués dans la voie biliaire principale.
> Des tumeurs du pancréas ou des voies biliaires.

LA VIDEO-CAPSULE

1. PRINCIPE

La vidéo-capsule est un dispositif de la taille d’une grosse gélule médicamenteuse munie d’un système d’éclairage et d’une caméra dont le but principal est l’étude de l’intestin grêle. Les images recueillies sont transformées, à l’intérieur de la capsule, en signaux qui sont transmis sous forme d’ondes radio vers un enregistreur que le patient porte à la ceinture.

L’intestin grêle est un tube de 6 mètre de long en moyenne et de 2 cm à 3 cm de diamètre interne. Il relie l’estomac au colon et il n’est que très partiellement vu en gastroscopie et en coloscopie.

La première limitation l’examen par vidéo-capsule réside dans le fait que les images obtenues sont de qualité très inférieure aux images de gastroscopie ou de coloscopie. En effet, la vidéo-capsule, à la différence d’un endoscope, ne possède pas de système d’insufflation de gaz pour dilater et déplisser les parois de l’intestin grêle. Elle ne présente pas, non plus, de possibilité de lavage ni d’aspiration en cas de résidus gênant la vision.

La seconde limitation de l’examen est que la capsule présente un risque de blocage lors de son trajet dans l’intestin grêle si cet organe est rétréci par une tumeur ou par une inflammation.

Pour les raisons ci-dessus, et pour des raisons de stratégies d’exploration, l’examen par vidéo-capsule n’est pas pratiqué en première intention, mais seulement après qu’aient été effectués les 3 examens suivants : une gastroscopie, une coloscopie et une IRM de l’intestin grêle.

2. CONDITIONS DE REALISATION

Les patients doivent, comme avant une coloscopie, suivre un régime sans fibres quelques jours avant l’examen et ils doivent la veille, absorber un liquide pour laver l’intestin grêle.

L’examen dure 8 heures environ.

3. DANS QUELS CAS PRATIQUE-T-ON UN EXAMEN PAR VIDEO-CAPSULE ?

Le principal motif de réalisation de cet examen est un saignement chronique (selles noires, ou baisse du nombre de globules rouges constatée sur une prise de sang) lorsque ni la gastroscopie, ni la coloscopie, ni l’IRM de l’intestin grêle n’ont trouvé d’explication.

Plus rarement, cet examen peut être réalisé pour effectuer le bilan initial ou la surveillance d’une maladie inflammatoire intestinale.

Qu'est-ce qu'une fibroscopie urétro-vésicale ?

La fibroscopie est un examen qui explore et traite si besoin, une lésion de paroi interne de l’organe symptomatique à l’aide d’un endoscope (fibre optique) introduits par les voies urinaires.

Il s’agit d’un appareil optique (endoscope) soit souple, soit rigide de quelques millimètres de diamètre, munis d’une fibre optique. Il possède une source lumineuse à l’une des extrémités. Nos fibroscopes sont dits « numériques », car ils sont munis d’une mini caméra connectée à un écran vidéo haute définition.

Ils sont également équipés d’un canal interne appelé « opérateur », permettant l’utilisation dans le même temps si besoin d’une fibre laser (dans le cadre d’un traitement) ou d’une pince (dans le cadre d’un prélèvement).

L’urologue peut ainsi utiliser selon la zone à explorer :

– Soit un fibroscope souple muni d’un système de commande permettant à l’extrémité de l’endoscope de pivoter pour bien voir toute la cavité vésicale (cystoscope souple) ou rénale (urétéroscope souple).

 

 

 

 

 

 

 

 

– Soit un fibroscope ou urétéroscope rigide, pour explorer l’uretère, organe tubulaire qui fait la jonction entre les reins et la vessie.

Le bas appareil (urètre, prostate et vessie) s’explore sous anesthésie locale avec instillation d’un gel dans l’urètre, tandis que l’exploration du haut appareil (uretère et cavités du rein) se pratique en sous anesthésie générale, la plupart du temps, mais elle peut être pratiquée sous anesthésie loco régionale (rachi anesthésie).

La fibroscopie en urologie

La fibroscopie en urologie permet à la fois :

D’explorer, de prélever et si besoin de traiter.

En cas de symptôme anormal (sang dans l’urine, infection inexpliquée, douleur de colique néphrétique, ou pour surveiller la récidive de polype) cet examen diagnostic va permettre :

– D’étudier la paroi et le contenu des organes (vessie, uretère ou cavités du rein), afin de :

– Déceler d’éventuelles anomalies (polype, calcule, rétrécissement ou malformation), d’effectuer des prélèvements si zone suspecte, et surtout de pouvoir traiter dans le même temps (il y a alors nécessité d’une anesthésie plus importante), pour permettre l’ablation d’un polype ou fragmentation au moyen d’une fibre laser d’un calcul.

Le principe : introduire un fibroscope par les voies respiratoires (en général le nez) pour permettre l’examen de la trachée et des bronches proximales (les plus grosses).

Le fibroscope bronchique a un petit diamètre et est composé de fibres optiques et d’un canal opérateur permettant de visualiser d’éventuelles anomalies à l’intérieur des bronches et de faire différents types de prélèvements grâce à un système d’aspiration et à l’utilisation de pinces à biopsie.

   

Cet examen est réalisé sous anesthésie générale, peu profonde et de courte durée, car même s’il est non douloureux, il est assez désagréable (gêne respiratoire). Il est donc obligatoire de consulter un médecin anesthésiste avant l’examen. Le jour de l’examen, il faut être à jeun depuis au moins 6h (c’est-à-dire ne pas boire, ne pas manger ou mâcher un chewing-gum, ne pas fumer) et prévoir d’être accompagné pour le retour au domicile.

L’exploration dure de 10 à 15 minutes et est réalisée au bloc opératoire avec administration de produits anesthésiants par perfusion et mise en place d’une surveillance de la saturation en oxygène du sang et de la fréquence cardiaque. La surveillance post examen dure environ 2h.

La fibroscopie peut être couplée avec une écho-endoscopie pour effectuer une ponction des ganglions médiastinaux afin d’avoir un bilan d’extension précis de la maladie avant mise en route du traitement.

Aspect normal 

Lésion suspecte de cancer

Les effets secondaires les plus fréquents sont la toux au moment du réveil, des crachats parfois un peu sanglants (en cas de biopsie) et plus rarement de la fièvre le soir-même de l’exploration.

Le compte rendu de l’examen est donné immédiatement au patient. Il relate le déroulé de la procédure, les éventuelles anomalies notées par le pneumologue et les prélèvements réalisés.

Les résultats de ces derniers ne sont pas disponibles avant plusieurs jours, le temps de l’examen :

  • Bactériologique (recherche de microbes) avec la culture éventuelle (de 48h pour un microbe usuel à plusieurs semaines en cas de tuberculose par exemple),
  • Cytologique (l’examen des cellules sur l’aspiration du liquide bronchique),
  • Histologique (l’examen des biopsies éventuellement réalisées).

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